Montréal, le 6 juin 2011 – Au moins 250 personnes ont répondu à l’appel de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics et ont dénoncé la Conférence de Montréal et son caractère illégitime. Pendant que le premier ministre Jean Charest et les participants à la Conférence débattent de reprise économique et de nouvelles opportunités pour leur propres affaires, les manifestants leur ont lancé symboliquement un message « C’est à votre tour de vous serrer la ceinture ! ».
« Pendant des années, le gratin politique, économique et financier qui participe à la Conférence de Montréal a prôné des politiques qui nous ont conduit tout droit à la dernière crise et à l’impasse budgétaire actuelle. Il n’est pas question de les laisser impunément décider de notre avenir collectif et tenter de nous faire croire que la reprise et le retour à l’équilibre budgétaire passent par l’érosion et la privatisation de nos services publics », affirme Marie-Ève Rancourt, porte-parole de la Coalition.
La Coalition n’est pas surprise que le premier ministre du Québec, Jean Charest, serve de caution morale à la Conférence de Montréal. Effectivement, son gouvernement a choisi de mener la lutte au déficit en privilégiant les hausses de tarifs et de taxes, ainsi que les compressions budgétaires dans les services publics. « Le gouvernement Charest continue à miner l’accessibilité et la qualité des services publics, puis à refiler la facture de la lutte au déficit à la classe moyenne et aux moins nantis », expose François Saillant, porte-parole de la Coalition.
La Coalition se donnera, au cours des prochains jours, un plan d’action pour poursuivre la bataille contre les orientations économiques du gouvernement Charest. Elle s’objecte à la nouvelle hausse des frais de scolarité qui, à terme, obligera chaque étudiant ou étudiante à payer 1625 $ de plus par année. Elle continue à réclamer le retrait de la taxe santé qui, dans deux ans, obligera toutes les personnes à payer un montant de 200 $ par an, peu importe que leur revenu annuel soit de 20 000 $, de 200 000 $ ou de 1 000 000 $. Elle exige aussi que le gouvernement québécois renonce à son intention de faire grimper les tarifs d’électricité, à partir de 2014. Elle s’objecte enfin aux compressions budgétaires qui affectent les services à la population.
La Coalition met de l’avant plusieurs alternatives fiscales qui garantiraient l’accessibilité et la qualité des services publics, dont une réforme majeure de la fiscalité, obligeant les contribuables plus fortunés et les grandes entreprises à payer leur juste part d’impôt. Elle propose également une hausse beaucoup plus importante des redevances payées par les compagnies minières.
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Pour plus d’informations
Marie-Ève Rancourt au (514) 258-0095
François Saillant au (514) 919-2843
http://www.nonauxhausses.org