Montréal, le 22 août 2012 – C’est par dizaines de milliers que se sont rassemblé-e-s aujourd’hui les Québécoises et les Québécois dans les rues de Montréal, à l’appel de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics et de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), afin de protester contre la destruction progressive des services publics, la hausse des frais de scolarité et la loi 12 (loi 78). Des gens de tous les horizons, du mouvement étudiant aux groupes communautaires, en passant par les organisations syndicales, réclament d’une seule voix l’arrêt de ces mesures dirigées contre ce qui permet la bonne santé d’une société.
Alors que les partis qui risquent de prendre le pouvoir à la suite des élections du 4 septembre multiplient les promesses populaires pour soi-disant améliorer le sort de la classe moyenne, la Coalition s’inquiète de l’absence de débat sur la mise en place accélérée de politiques néolibérales. «Ces politiques sont la principale cause d’appauvrissement de la classe moyenne, la raison pour laquelle les ménages ont de la difficulté à joindre les deux bouts et la source d’un nombre grandissant d’inégalités sociales au Québec», déclare Véronique Laflamme, porte-parole de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. Les groupes sociaux s’inquiètent également du faible intérêt envers le financement des politiques sociales comme la lutte à la pauvreté et le maintien de services publics et de programmes sociaux accessibles et de qualité. «Les derniers gouvernements, tout comme le patronat, répètent que les finances publiques sont en tellement mauvais état qu’il n’y a pas d’autres choix que de couper, tarifer et privatiser. Sous prétexte que chacun et chacune fasse sa juste part dans la société, on accentue un modèle basé sur la responsabilité individuelle plutôt que sur la solidarité sociale», remarque Mme Laflamme. De son côté, la Coalition prône plusieurs alternatives fiscales afin de financer adéquatement les services publics dont une réforme majeure de la fiscalité, obligeant les contribuables plus fortunés et les grandes entreprises à payer leur juste part.
La hausse des frais de scolarité est l’une des mesures de ce programme de destruction progressive des services publics, et c’est pour cette raison que les étudiants et étudiantes du Québec ont créé, ces six derniers mois, le plus grand mouvement de grève étudiante de l’histoire de la province. «On l’a vu avec la loi 12 : quand les mesures néolibérales ne passent pas, les gouvernements cherchent à les imposer à coups d’amendes et de matraques», observe Jeanne Reynolds, coporte-parole de la CLASSE. Malgré les élections, plusieurs associations étudiantes, représentant des dizaines de milliers d’étudiantes et étudiants, ont décidé de reconduire la grève générale. «La grève a été la meilleure façon de faire parler d’éducation au Québec ces derniers mois, et si nos politiciens et politiciennes semblent ne pas s’en préoccuper au cours de cette campagne, c’est à nous de sensibiliser la population à ce sujet», lance Mme Reynolds. C’est parce que la grève a été un moyen si efficace de mettre de l’avant les revendications étudiantes que la CLASSE appelle à la poursuite de la mobilisation, peu importe la couleur du gouvernement qui sera élu le 4 septembre. «Et même si la loi 12 est retirée et la hausse est annulée, la population étudiante restera vigilante à toute attaque contre l’éducation ou les services publics. On n’a pas fini d’entendre parler de nous», poursuit Mme Reynolds.
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Véronique Laflamme, Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics : 418-956-3403
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