Plusieurs centaines de personnes ont profité de la Fête internationale des travailleurs et des travailleuses pour crier encore une fois leur opposition au dernier budget du gouvernement Charest. À Montréal, quelques centaines de personne se sont jointes au contingent de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics dans la grande manifestation. À Québec, près de 500 personnes ont répondu à l’appel du RÉPAC-03-12 qui organisait une manifestation contre le budget sous le thème « Démasquons les vrais clowns. Non au cirque de la privatisation et des hausses de tarifs ». À Sherbrooke quelques centaines d’Estriens et d’Estriennes ont également répondu à l’appel de la Coalition régionale contre la tarification et ont marché dans les rues contre les mesures régressives imposées par le gouvernement et pour une société plus juste. Des groupes sociaux ont porté le même message en Abitibi.
Un mois après la présentation du budget, la Coalition estime que la colère populaire doit continuer à se faire entendre contre la hausse des taxes et des tarifs dans la santé, l’éducation et l’usage de l’électricité résidentielle, mais aussi contre les compressions budgétaires qui affaibliront les services publics et empêcheront la lutte contre la pauvreté. « Avec son dernier budget, le gouvernement Charest fait délibérément le choix de refuser de répartir la richesse, de s’attaquer aux inégalités socio-économiques et aux privilèges d’une minorité possédante ! Il s’en prend plutôt aux droits et aux conditions de vie des faibles revenus et de la classe moyenne du Québec, sans discrimination : avec et sans emploi, jeunes et vieux, hommes et femmes », a rappelé la porte-parole de la Coalition, Marie-Ève Rancourt, du Mouvement d’éducation populaire et d’action communautaire du Québec (MÉPACQ)
La Coalition opposée à la tarification et la privatisation des services publics lance l’appel à un large front social, déterminé à poser des actions qui ébranleront le gouvernement : « Nous ne devons pas nous cantonner dans nos luttes particulières, travailleurs et travailleuses du secteur public d’un bord, groupes anti-pauvreté et mouvement étudiant ou féministe de l’autre. Nous démontrerons au gouvernement qu’ensemble nous sommes capables de le faire reculer », conclut Madame Rancourt.