C’est dans un contexte de colère généralisée contre le gouvernement Charest illustrée par la pétition de plus de 200 000 noms réclamant la démission du premier ministre que la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics accentue les pressions afin d’obtenir le retrait des mesures injustes du budget Bachand. La Coalition, composée de plus de 120 organismes communautaires, syndicaux, féministes et étudiants, appelle à une manifestation et une action de perturbation dans les rues de Montréal, ce mardi 23 novembre. Le rassemblement aura lieu à 11h45 devant l’édifice gouvernemental situé au 500, boulevard René-Lévesque ouest pour se diriger vers un endroit gardé secret. Des actions simultanées sont aussi prévues à Québec, Gatineau, Sherbrooke, Longueuil (Saint-Hubert) et Rivière-du-Loup.
Marie-Ève Rancourt, une des porte-parole de la Coalition, invite l’ensemble des personnes insatisfaites du dernier budget et plus largement de l’absence totale d’écoute du gouvernement Charest à se joindre à ces événements : « Le succès monstre de la pétition lancée il y a moins d’une semaine montre le ras-le-bol de la population face à l’obstination et au mépris de Jean Charest et de son gouvernement, que ce soit dans le dossier de la corruption, des gaz de schiste ou du dernier budget. Ce ras-le-bol doit aussi s’exprimer dans la rue ».
L’objectif avoué de la Coalition pour les prochains mois est d’obtenir le retrait des mesures régressives du dernier budget. Selon une autre porte-parole, François Saillant, ce budget est le reflet même du mépris du gouvernement : « Jean Charest et son gouvernement ont fait le choix de faire payer la majorité de la population pour une crise économique et un déficit budgétaire dont elle n’est absolument pas responsable. Qui sera touché par la hausse de la taxe de la TVQ à partir du 1er janvier, par la contribution santé de 200 $ par année, par l’accélération de la hausse des frais de scolarité, par l’augmentation brutale des tarifs d’électricité à partir de 2014 ? Qui est d’ores et déjà affecté par la réduction des services entraînée par les compressions budgétaires aussi prévues dans le budget ? La réponse est invariablement la même : la classe moyenne et les personnes déjà appauvries. »