Manifestation devant les consultations publiques de la commission d’examen sur la fiscalité québécoise: «Pas de justice sociale sans justice fiscale !»

bannière pas de justice

Montréal, le 20 octobre 2014. La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics (Coalition) profite de la première journée des consultations publiques de la Commission d’examen sur la fiscalité québécoise, à Montréal, pour se faire entendre… dans la rue. Plusieurs dizaines de personnes et de groupes ont répondu à l’appel pour manifester sous la bannière « Pas de justice sociale sans justice fiscale ». Les groupes sociaux dénoncent à la fois la composition et les orientations préétablies de cette commission.

« Nous considérons que l’austérité est un choix idéologique, et non une fatalité! Plusieurs moyens de faire autrement existent » rappelle Kim De Baene, co-porte-parole de la Coalition ».

« Le gouvernement se félicite du soi-disant « dialogue social » que permettent les consultations publiques et les forums de cette commission. Mais de quel dialogue parle-ton ? » se questionne Dominique Daigneault, du Conseil Central Montréal Métropolitain de la CSN. « La commission est uniquement composée d’économistes de l’idéologie libérale. De plus, avant même d’avoir entendu qui que cela soit, le montant à aller chercher était connu : un maigre 650 millions $; c’est très loin du 3,2 milliards $ que la commission permanente sur la révision des programmes doit récolter ! Cet exercice est une véritable mascarade ! » s’insurge-t-elle.

Le gouvernement n’attend visiblement pas des recommandations permettant de récolter de nouveaux revenus pour couper, tarifer et privatiser remarquent les membres de la Coalition. « Tous les jours, de nouvelles coupures frappent de plein fouet la population, majoritairement des femmes » de dire Lyse Cloutier de la Coalition montréalaise pour la survie des services publics. « En s’attaquant aux programmes sociaux, ce sont les personnes les plus vulnérables qui mangent le coup. Sécurité alimentaire, aide sociale, aide à l’emploi, électricité, éducation, santé, environnement… ce sont en fait tout les secteurs qui sont touchés au détriment de notre tissu social. C’est inacceptable ! » s’indigne-t-elle.

10 milliards $ de solutions
Pourtant des solutions fiscales permettant une plus grande justice sociale existent soulignent les groupes sociaux. La Coalition en a trouvé 18 qui, annuellement, permettraient de renflouer les coffres de l’État sans tarifer et taxer les services publics, et sans couper dans les programmes sociaux.

« Les six plus grandes entreprises financières ont fait 30 milliards $ de profit l’an dernier, tout en étant le secteur moins imposé, mais le gouvernement s’acharne quand même sur les personnes les plus pauvres. Où est la logique ? En rétablissant la taxe sur le capital de ces institutions, le gouvernement récolterait plus de 600 millions $, soit le montant que doit trouver la Commission sur la fiscalité lors de ses consultations » souligne Dominique Boisvert de l’Association pour une Solidarité Syndicale Étudiante (ASSÉ). « Et ce n’est que l’une des 18 solutions qui permettraient d’obtenir 10 milliards $ ! Mais le gouvernement continue de faire la sourde oreille à ce contre-discours. C’est l’une des raisons pour laquelle nous sommes mobilisés aujourd’hui » conclut-il.

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À propos
La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics regroupe 85 organisations sociales d’horizons divers. Ces groupes représentent des secteurs allant des centres de femmes aux personnes retraitées, en passant par des organismes œuvrant en consultation budgétaire et en consommation, des groupes de défense des droits et libertés, des organisations syndicales, des associations étudiantes, des groupes de lutte à la pauvreté, des organisations communautaires, etc.

Renseignements ou demandes d’entrevues :
Kim De Baene, 514 222-4912; Véronique Laflamme, 418 956-3403
www.nonauxhausses.org / www.facebook.com/nonauxhausses
@Nonauxhausses  / #10milliards