Mouvement de grève des étudiantes et étudiants / Appui de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics

Montréal, le 22 février 2012 – La Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics, qui regroupe près de 140 organisations communautaires, étudiantes, syndicales, féministes, populaires, et écologistes ayant des assises dans toutes les régions du Québec, appuie sans réserve le mouvement de grève des étudiantes et étudiants. La Coalition juge inacceptable la hausse annuelle, dès l’automne 2012, de 325 $ et qui s’appliquera pour les cinq prochaines années.

Pour la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) qui regroupe neuf syndicats de l’enseignement représentant quelque 32 000 enseignantes et enseignants (le tiers du personnel enseignant au Québec), membre de la Coalition, cette hausse est insensée. Son président Pierre St‐Germain croit plutôt qu’il faut redonner un sens véritable à l’éducation. « Ce n’est pas en freinant l’accessibilité aux études qu’on prépare le Québec à relever les défis de l’avenir. On doit, au contraire, réaffirmer notre engagement collectif dans le réseau public d’éducation et en valoriser les acquis. Si on veut faire de l’éducation une priorité, on doit tendre vers la gratuité scolaire afin d’offrir les conditions qui favorisent l’égalité des chances sans alourdir davantage le fardeau des plus vulnérables », précise‐t‐il.

Pour sa part, le Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ), un regroupement national d’une trentaine d’organismes locaux ayant pour mission de défendre les droits des personnes assistées sociales, juge qu’il faut mettre un frein à l’écart existant déjà entre les mieux et les moins nantis de la société. Pour Marie‐Ève Duchesne, porte‐parole pour le FCPASQ, la hausse des droits de scolarité aggraverait le fossé déjà solide entre les plus riches et les plus pauvres. « Attaquer le droit à l’éducation, c’est faire le choix comme société d’accepter qu’il devienne un privilège. On ne peut que douter de l’accessibilité qu’auront les études supérieures dans quelques années, devant un gouvernement qui discrimine sans cesse par la distribution au compte‐gouttes de ses privilèges. C’est le droit à l’éducation pour toutes et tous que l’on veut et c’est pour cette raison que le FCPASQ appuie la grève générale illimitée des étudiantes et étudiants, ce combat pour une société qui reflète réellement nos valeurs », déclare‐t‐elle.

Par ailleurs, Sylvain Lafrenière, président de l’Union des consommateurs, un regroupement national d’associations d’économie familiale (ACEF), estime que la hausse des droits de scolarité est une décision qui va inévitablement alourdir l’endettement de nombreux jeunes
adultes et parfois de leurs parents. « Déjà, les étudiantes et étudiants sont forcés d’emprunter ailleurs pour joindre les deux bouts, même pour des dépenses aussi essentielles que l’alimentation. Le risque de surendettement est donc grand. Avant même d’arriver sur le
marché du travail, les étudiantes et étudiants font face à un lourd endettement qui va bien au-delà des dettes directement liées au régime des prêts et bourses », souligne‐t‐il.

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Renseignements : Fédération autonome de l’enseignement
Armand Dubois, conseiller du Service des communications
514 666‐7763, poste 296 – bureau
514 910‐1754 – cellulaire

Front commun des personnes assistées sociales du Québec (FCPASQ)
Marie‐Ève Duchesne,
514 577‐3279

Union des consommateurs
Sylvain Lafrenière
514 277‐7959
Charles Tanguay
514 743‐0419